Savant mélange de Jeu de Rôle papier et d’aventure narrative en mode Heroic Fantasy, BG3 n’usurpe définitevement pas sa réputation et sa note de 96 sur Metacritic.
Qui a dit que le JDR était mort ? Certainement pas le studio Belge Larian, derrière ce nouvel opus sorti 20 après le 2e. Sorti en août 2023, je n’avais pas beaucoup pris le temps de m’intéresser au concept de Baldur’s Gate, mais les retours des joueurs autours de moi étaient tous unaniment : BG3 est une tuerie dans son genre. Mais, crétin que je suis, attendait patiemment la sortie de StarField des studios Bethesda, et ne me voyais pas investir le temps nécessaire pour jouer correctement à un jeu de la trempe de BG3.
Starfield ? Déjà dans un carton
En septembre, j’ai donc acheté Starfield, le jeu d’aventure et d’exploration spatiale développé par le studio qui peut compter Skyrim, Fallout 4, puis Fallout 76, puis… Enfin bref, toujours est-il que j’ai investi pas moins de 5h de jeu dans Starfield, pour y avoir déjà ressenti le vide des quêtes et le vide du monde. L’ennui total, absolu, abyssal. L’impression de jouer à un Fallout et un Skyrim mais dans un monde artificiellement agrandi et vide, avec les mêmes schémas narratifs et exactement le même moteur de jeu, avec quelques exceptions. J’ai relancé de force ce jeu quelques fois, pour m’assurer que mon ressenti n’était tout simplement pas lié à quelques forces IRL qui m’empécheraient de profiter du soft. Déçu une énième fois par un jeu de Bethesda, je commence à croire que Skyrim (et à la rigueur la série des Fallout) étaient un coup de chance pour ce studio. La critique viendra très vite. Du coup, je n’ai plus de jeu à jouer, pour le moment.
Merci Starfield, place à Baldur’s Gate 3
L’espace laissé dans mon petit coeur déçu et tout raplapla de mon aventure spatiale me donne envie d’aller essayer BG3. A vrai dire, je suis un aigri fini sur les nouvelles sorties de jeu, et je ne m’attend jamais a être impressionné par un titre. Déjà pour commencer, je trouve que les graphismes sont déjà d’un style un peu vieillit (GeForce GTX 1070). Je lance le jeu et là, nous voilà propulsé dans l’aventure ! Vous vous réveillez dans un vaisseau-organique dans lequel un flagelleur-mental tente de vous introduire un parasite par votre globe oculaire. Ce vaisseau est ensuite pris en chasse par d’autres factions et vous tenterez alors de sauver votre couenne avec d’autres rescapés de la bataille. Mais attention, chaque prise de décision devra être accompagné d’un lancé de dé et de quelques sueurs froides quant à votre possible échec, car rien n’est gagné d’avance.
Le narratif incroyable de Baldur’s Gate 3
Là où Starfield peine à donner le sentiment de pouvoir piloter des vaisseaux spatiaux (un comble dans un jeu de l’espace non ?), Baldur’s Gate 3 m’a donné l’impression de m’inviter progressivement au jeu et à son gameplay tout particulier, grâce à sa narration que je trouve de très bonne qualité. Ni trop présente, ni trop absente, la narration laisse place à l’action et l’aventure se lance très vite. Partagé entre ce sentiment de sécurité lorsque vous ferez des actions simples à réaliser, le jeu vous offre l’opportunité de vous mesurer assez vite à des forces hostiles plus haut niveau que vous, et en combinant une bonne stratégie et une bonne chance au lancé de dé, vous pourrez l’emporter (non sans mal, j’ai un peu galéré dans la crypte hein).
Un méta-jeu dans le jeu
La critique la plus remontée concernant Baldur’s Gate 3 est sa « dureté ». De nombreuses informations sont disponibles concernant les objets, les classes, les races, les sorts, les résistances… Mais rien ne sert de toutes les maitriser pour jouer et profiter du jeu. Il est clair que pour ceux qui voudront obtenir les builds les plus puissants, il faudra y passer du temps. Mais malgré tout, je trouve que dire que Baldur’s Gate est un jeu dur n’est pas un terme bien choisi : non, BG3 n’est pas dur, mais il vous demandera d’être stratégique et de réfléchir aux actions à faire. Ca change un peu des jeux auxquels ces joueurs doivent jouer, voilà tout.
Jouer à Baldur’s Gate 3 va demander de gérer une équipe d’aventuriers, que vous devrez équilibrer pour avancer plus facilement dans l’univers, en combinant les forces et les faiblesses de chacun. En co-op avec des I.A. ou en multijoueur, BG3 promet de bonnes parties de rigolades.
La bande sonore n’est pas inoubliable
C’est vrai : la bande sonore de BG3 n’est pas la meilleure que j’ai pu entendre, mais je dois avouer que la musique ou certains thèmes musicaux arrivent parfois à un timing bien précis et qu’on aura plaisir à écouter. Un véritable travail à été réalisé à ce niveau là (dans le même genre, on retrouve Zelda : Breath Of The Wild et Tear Of The Kingdom, dont la bande sonore est discrète mais sait devenir pertinente à certains moments). Par contre, je regrette que le doublage des textes n’ait pas été réalisé en français : cela aurait pu donner une toute nouvelle dimension.
Et pour le mot de la fin
Première fois que je publie la critique d’un jeu vidéo que j’ai apprécié, alors j’en profite pour partager avec vous un peu d’images de mon expérience.