Hello mes Pixel Lovers ! En tant que grand fan du pixel art, des perles Hama / Artkal et des jeux vidéos en général, n’est-ce pas si étonnant d’aimer encore, à mon âge avancé, le système des briques Lego ? Bon, ajoutez-y en plus l’une de mes licences préférées, composez un jeu vidéo et là vous tenez l’objet de toutes mes convoitises ! Je me suis procuré ce jeu pour ma Nintendo Switch la semaine dernière, et j’y ai déjà passé quelques heures dessus à collecter des pièces, les briques, les persos, les vaisseaux, les niveaux… Et j’ai envie de vous faire ma critique de ce soft aux grandes ambitions !
Le topo rapide
Lego Star Wars : La Saga Skywalker est un jeu vidéo de type plateforme / collection développé par le studio TT Games (à l’origine de tous les jeux vidéos Lego et de certains autres softs assez oubliables quand même (coucou LOTR : Aragorn’s Quest)) et disponible sur toutes les consoles Next-Gen et PC. Le jeu à pour ambition de retracer toute la saga Star Wars, de l’épisode I à l’épisode IX ; en passant par quelques bonus et DLC d’autres séries iconiques, du genre The Mandalorian. Il y a en aura pour tous les goûts. Le jeu promet donc une durée de vie assez conséquente* et de grands moments de nostalgie puisqu’il est prévu de revivre toutes les scènes préférées des fans dans ce nouvel opus : les courses de Podracer ; les batailles spatiales ; la guerre des Clones ; la bataille de Yavin et de Hoth ; etc.
Passons donc à la critique presque constructive de ce jeu !
Si je suis déjà resté quelques heures sur Lego Star Wars : La Saga Skywalker, c’est que le jeu me plaît globalement plus que la moyenne d’autres jeux. Il mérite l’engouement généré dans les médias ces derniers temps, surtout pour les fans de la première heure des deux licenses Star Wars et Lego, réunis dans un jeu vidéo. Cependant, le studio en charge de ce projet n’est pas a son coup d’essai (34 jeux vidéos Lego a son actif !) et on sera assez étonné de retrouver pléthores de bugs en tout genres – et je n’arrive plus à me souvenir du dernier jeu vidéo qui m’avait laissé pantois dans ces situations** -. On sait déjà que le jeu subira quelques mises à jour de circonstances afin d’améliorer cette partie, mais les désagréments occasionés sont déjà notifiés.
Gameplay – Jouabilité
Lego Star Wars – La Saga Skywalker est un jeu de plateforme / aventure, où le but est d’avancer de plateaux en plateaux en récupérant un maximum de bonus afin d’agrandir la collection des personnages / objets / bonus déblocables. A ce titre, le jeu est facile de prise en main : il est destiné à un public plutôt jeune – et s’adapte parfaitement bien à un style passif – non agressif, avec quelques scènes pouvant être plus rythmées et dynamiques que d’autres. Une grande partie du jeu va consister en l’exploration de niveaux, à la résolution d’égnimes et de puzzles et à faire appel à l’adresse des joueurs pour obtenir les précieux cubes Kyber, nécessaires à faire progresser les personnages dans un arbre de compétence.
Une autre partie du jeu va consister en refaire le niveau avec le bon personnage ou la bonne classe de personnage pour débloquer des bonus et autres fioritures, mais cela n’est absolument pas nécessaire pour progresser dans l’histoire et le jeu.
Autant la prise en main est facile, autant je trouve régulièrement qu’on se retrouve souvent à tenter d’essayer de faire des choses (monter sur telle ou telle plateforme, explorer des coins de map) et se demander si le gameplay était prévu à cet effet. Parfois vous allez réussir à sauter une petite corniche accessible au bout de la 10e tentative sans comprendre pourquoi cela avait échoué les 9 autres fois. Parfois, vous aurez l’impression de pouvoir explorer une partie de la carte et vous rendre compte qu’un mur invisible vous bloque le passage… Et comble de tout, le gameplay vous aide aussi à passer des zones à risque (planche étroites, visée automatique…)… Ce qui frustre globalement dans le jeu.
Alors, pour tout cela, je lui accorde un petit 12 / 20 : on est assez étonné de retrouver de mauvaises mécaniques de sauts et d’exploration (putain, des murs invisibles les gars) pour un jeu de plateforme en 2022. Faites un effort sur ce terrain là T_T game.
Durabilité
C’est un peu le foutage de gueule ici. La petite étoile permettra de vous expliquer qu’un tient vaut mieux que deux “tu l’auras” (expression de senior des années 70). La durée de vie du jeu, en suivant l’histoire uniquement, doit tenir sur une vaintaine d’heures (allez 25 si vous êtes un peu contemplatif), en parcourant les 9 films de la saga. Si vous avez payé votre jeu 60€, ça vous fait l’heure de jeu à 3€, ce qui est un bon gros scandale.
J’entends déjà les gros rageux du fond me dire “gneugneugneu si tu prends le temps de faire toutes les quêtes annexes et que tu pars à la recherche de tous les persos / objets / bonus placés dans le jeu, tu en as pour une centaine d’heures au moins”. Et ces gros rageux n’auraient pas tord, mais nous aurons un différend sur la forme. Pour moi, la durabilité d’un jeu ne doit pas se mesurer en quantité de quêtes annexes mais bien sur l’unique fil rouge d’un jeu. N’importe quel jeu peut se targuer d’avoir une durée infinie en ajoutant moultes trucs à découvrir (et c’est vrai qu’on en manque pas sur Lego Star Wars – La Saga Skywalker) mais, outre le fait par exemple d’avoir plus de 200 personnages déblocables, vous ne verrez aucune différence substancielles entre le maniement d’un sabre laser par un Jedi 1 par rapport à un Jedi 2. Même constat avec les vaisseaux, où plus de 60 appareils sont déblocables, mais tous au gameplay identique (ou presque). Ce n’est donc définitvement pas un argument de mon côté.
Je lui colle donc la note purement arbitraire de 10 / 20 sur la durabilité.
Graphismes sur Switch
Comme d’hab, il serait un peu malhonnête de juger un opus sur ses graphismes sur Switch, surtout si l’opus en question est sorti sur PS5 et XBOX. Alors, parce que je suis malhonnête tout de même, les graphismes sur Switch sont corrects mais sans plus. Les lumières sont bien calculées, les ombres sont cependant grossières et le tout donne un jeu souvent flou (l’antialiasing ne semble pas bien fonctionner sur Switch). De plus, lorsque les éléments à l’écran sont nombreux, il arrive souvent que l’on perde des FPS (mention spéciale au minijeu dans les profondeurs de Naboo avec le gros poisson, j’ai pu atteindre sans rire 0,5 FPS, rendant le jeu injouable). Donc, parce que c’est correct sans plus, même un peu frustrant, je mettrais la note de 8 / 20. Surtout pour les ralentissements.
Maintenant, quand on regarde les graphismes sur des supports qui tiennent la route graphiquement, LSW : LSS est carrément fluide et agréable à l’oeil. Les environnements sont immersifs et le tout est très cohérent. Donc, ne jugeons pas un opus sur son support mais bien dans sa globalité, et il mérite un 16 / 20. En toute objectivité encore, évidemment.
Histoire – Narration
Vous allez dire que c’est facile de gérer la narration et l’histoire dans un jeu qui a vocation de se calquer intégralement sur l’histoire des films ! Oui … et non. En fait, toute la magie tient au fait des choix et des partis pris des éditeurs / développeurs dans les scènes et la mise en scène en général. N’oublions pas qu’il s’agit d’un jeu Lego avant tout, et TT Game nous le rapelle régulièrement en mettant beaucoup de second degré et un nouvel angle de vue en incarnant par exemple les méchants. Alors, je trouve que pour le coup, c’est réussi, on retrouve l’esprit Lego dans la ré-écriture en superficie d’un monument cinématographique. Du coup, 14 / 20 parce qu’en réalité ils n’ont pas réinventé l’eau tiède.
Bande sonore
Avec du Star Wars, on est jamais déçu. Les musiques sont remaniées et fidèles au thème général créé par John Williams, les pisto-laser et les sabres font les bruits attendus, les dialogues sont intéressants (et doublés), et l’ambiance sonore est bien travaillée. On peut dire que le studio à fait un travail de qualité ici. Ca vaut un 16 / 20 aussi.
Humour Lego
On arrive sur les points bonus ! Qui a vu les films Lego ou joué à d’autres jeux vidéos à postériori sait déjà que l’univers Lego est accompagné d’un humour bien à lui. De la blagounette mignonne faisant référence aux films au bonus caché pouvant permettre de remplacer tous les sons des pistolaser par des “piou piou” ; il y en a pour tous les goûts. Ca casse ou ca passe avec les joueurs, certains vont y être hermétiques et d’autres vont y adhérer sans problème. Moi, ça me laisse de marbre, mais je saluerait l’effort de la franchise d’avoir tenu à être fidèle à son univers. J’accorde donc + 5 points à Griffondor !
Les bugs du côté obscur
Alors par contre… OSKOUR.
En quelques heures de jeu, j’ai dû éteindre de force et rallumer ma Switch au moins 4 ou 5 fois car le jeu avait tout simplement planté. Du bug de placement ou de logique car le gameplay n’avait pas prévu que vous reviendriez dans un niveau en dessous à ce moment précis, à la téléportation foireuse et infinie dans un trou, au blocage de pièces fondamentales pour progresser, au gros coups de lag (sur Switch) amenant au 1/2 FPS ou bien encore la non prise en charge d’un DLC payant qui ajoute des perso au jeu mais dont l’utilisation est impossible à cause d’une compétence non débloquée à ce moment de la partie.
Je me suis retrouvé régulièrement à me demander si ce que je suis en train de faire à ce moment précis relevait d’une possibilité de gameplay ou bien simplement d’un exploit bug. A titre d’exemple, j’ai pu monter le combo d’attaque à plus de 500 juste en tirant à l’infini sur un droïde qui réapparissait automatiquement dès sa mort.
On sait que les bugs vont être corrigés, que la jouabilité sera peut être améliorée, mais on parle d’un studio qui a plus de 34 jeux Lego à son actif (et 60 en tout), et il devient dur d’excuser ce genre de sortie un peu calamiteuse sur ce plan là. Pour m’avoir obligé à redémarrer ma Switch plusieurs fois, je colle un malus à – 10 points. Et c’est léger encore.
On obtient donc la note pas dégueu de 63 / 100 ; ou 12,6 / 20 pour Lego Star Wars : La Saga Skywalker, qui reste une belle note pour un jeu détente aux graphismes simples mais travaillés, à la durée de vie limitée et artificiellement montée, à une histoire déjà écrite et une bande sonore de qualité. Il manquait une sérieuse retouche sur les bugs et autres déconvenues qui aurait pu faire grimper le jeu à une note proche du 15 / 20. Mais bon, en 2022, faut arrêter de déconner avec les murs invisibles, bordel.
Vous avez aimé ma critique ? Vous aimerez celle que j’ai publié sur “Let’s Go Pikachu !“
* Lisez ma critique, vous comprendrez cette petite étoile.
** J’ai pas cité Cyberpunk 2077 à sa sortie, c’est une autre catégorie.